UNE CONFÉRENCE INTERNATIONALE DE HAUT NIVEAU SUR LE PHÉNOMÈNE DES « UAP » S’EST TENUE À PARIS
Passé inaperçue dans l’actualité, les informations relatives à l’avancement des études dans le domaine des UAP sont pourtant d’une grande importance.
Durant de nombreuses années le dossier des UAP (ou plus couramment OVNI) était entre les mains des chercheurs amateurs privés. Le GEPA, une association sans but lucratif sur Paris tout comme le GEOS, ont commencé dès les années 60 à faire connaitre le phénomène qui à cette époque, était rejeté par le milieu scientifique. Petit à petit quelques personnalités scientifiques se sont intéressées à ce sujet, considéré alors comme tabou et qui pouvait compromettre une carrière au sein du monde la science par le simple fait que de s’y intéresser.
Alors qu’aux USA, dans les années 50 – 60 – 70 le mot d’ordre officiel du gouvernement était de nier l’existence des UAP, par tous les moyens, y compris des « menaces » sur personnes, en France, Robert Galley, sous l’impulsion de Claude Poher, décident de créer au sein du CNES un département qui aura pour objectif de s’intéresser et de suivre le phénomène OVNI. Ce fut une révolution dans ce domaine en France, le premier pays à avoir sa commission scientifique officielle OVNI.
Cet organisme, le GEPAN, avec à sa tête un comité scientifique, allait sous la direction de Claude Poher, jeter les premières bases d’une étude scientifiques des UAP dès 1967. Deux années plus tard, Claude Poher quitte le GEPAN, l’organisme prend une nouvelle orientation, abordant le dossier sous un autre angle. Puis en 1988, le GEPAN est remplacé par le Service d'expertise des phénomènes de rentrée atmosphérique (SEPRA), chargé plutôt de la poursuite des rentrées atmosphériques, mais aussi des phénomènes aérospatiaux non identifiés. Encore une nouvelle orientation pour cette structure qui allait durant quelques 20 ans, tomber plus ou moins dans l’oubli.
Durant ces décennies, 1960 – 2000 ce sont toujours les associations ufologiques qui font régulièrement parler du dossier ovni et qui font un travail d’enquête sur le terrain ou de recensement des observations. Des idées sont régulièrement émises, sans que ces structures associatives n’aient les moyens d’entreprendre des études scientifiques approfondies.
De son côté la science officielle se réveille et en 2005, faisant suite à un audit réalisé quatre ans plus tôt, le président du CNES décide de remplacer le SEPRA par le GEIPAN (Groupe d’études et d’information sur les phénomènes aérospatiaux non identifiés). Cette nouvelle structure verra se succéder divers scientifiques à sa direction, qui entreprendront au fil des années, des projets intéressants pour en savoir plus sur le phénomène, ou se contentant de faire le travail de suivi des observations ainsi qu’il est précisé dans le nouvel objectif de cet organisme. Un réseau d’enquêteur, certains issus de l’ancien milieu associatif ufologique, est mis en place et produit un travail de qualité.
Le milieu scientifique dans le monde entier se passionne depuis les années 2000 de plus en plus pour ce phénomène qui est non seulement admis, mais qui est devenu « sérieux ». On assiste depuis les années 2010 à la création de divers organismes, commissions, etc… qui d’une façon indépendante ou sous l’égide de prestigieuses administrations se lancent dans des projets scientifiques relatifs à l’études des UAP.
Le 16 juin 2023, à Paris, c’est le comité technique chargé de l’études du phénomène UAP de SIGMA 2, structure créée en 2008 au sein de la prestigieuse ASSOCIATION FRANÇAISE D’AÉRONAUTIQUE ET D’ASTRONAUTIQUE (3AF), qui organise une conférence internationale sur les phénomènes aériens non identifiés. Une journée qui a réuni différents acteurs du monde scientifique ou ont été abordé les différentes méthodes possibles pour enregistrer des UAP, leur signatures optiques et différents projets d’études en cours ou à venir.
Cette réunion fait suite à toutes les initiatives qui aux USA, au Canada, entre autres, depuis 3 à 5 ans, ont débouché sur la création de nombreux organismes scientifiques qui étudient le phénomène OVNI, dotés pour certains de budgets importants prélevés sur l’argent public. C’est une nouvelle étape qui se met en place progressivement depuis 10 ans dans le paysage ufologique, les associations quasi inexistantes aujourd’hui, qui laissent la place au monde de la recherche scientifique.
LUC DINI - 3AF |
Le Dr Beatriz Villaroel laissa ensuite la place Dr Massimo Teodorani, qui est un astrophysicien du nord de l'Italie et qui a obtenu son diplôme "Laurea" en astronomie et son doctorat en Physique Stellaire à l'Université de Bologne.
En tant que chercheur aux observatoires astronomiques de Bologne et de Naples, puis au radiotélescope INAF de Medicina, il a été impliqué dans la recherche sur de nombreux types de phénomènes stellaires explosifs - tels que les supernovæ, les novæ, les protoétoiles éruptives et les étoiles binaires proches de masse élevée - et, plus récemment, dans la recherche de planètes extrasolaires et d'intelligence extraterrestre au sein du projet SETI. Le Dr Teodorani a participé activement à l’étude des phénomènes de la Vallée d’Hessdalen. (Norvège). Il a évoqué cette étude qui a commencé en 1984, souhaitant la réactiver en utilisant l’ancien matériel mis en « pause » tout en apportant des idées nouvelles, du matériel de nouvelle génération qui permettraient de mettre en évidence des données relatives aux phénomènes observés occasionnellement dans la vallée de Hessdalen.
Puis c’est le tour de Peter Reali d’intervenir. Il est titulaire d’un BS et d'un MSEE de l'Université de Californie à Berkeley. Il a eu une longue carrière dans la Silicon Valley en tant qu'ingénieur en conception électrique et gestionnaire de projets d'ingénierie. Il intervient au nom de la Coalition Scientifiques pour l’étude des UAP (Scientific Coalition for UAP Studies) et présente la vidéo dite « Rubber Duck » issue du département de la sécurité US et filmée en novembre 2019. Il détail cette vidéo et en fait une analyse complète et détaillée. Cette vidéo filmée à partir d’un avion, durant 30 minutes, nous montre un objet non identifié dans l’espace aérien et qui va traverser la frontière mexicaine.
LE DR JACQUES VALLEE |
Luc Dini, président du comité 3AF Sigma 2, intervient à nouveau et fait état d’une étude sur les signatures optiques des UAP. Il aborde les thèmes relatifs aux comportements, à l’apparence, aux changements de formes etc… des UAP.
Le dernier orateur était le Dr Kevin Knuth, Doctorat en physique, (mathématiques mineures) Université du Minnesota (1995), actuellement Professeur, Département de physique, Université d'Albany, Albany NY, il est membre du comité de gestion, section des scientifiques, de l’organisation UAPx (https://www.uapexpedition.org/) et rédacteur en chef de la revue Entropy. Son exposé portait sur les modalités d'imagerie et les anomalies optiques UAP. Il a commencé à expliquer comment les différents types de caméras réussissaient à enregistrer une partie spécifique du spectre électromagnétique, de la caméra infrarouge à la caméra ultraviolette, avec des caméras à lumière visible entre les deux. Il a expliqué en détails le fonctionnement de divers types de caméras, abordant les Réseaux de diffraction qui permettent aux opérateurs de transformer une caméra en un spectromètre de base. Il maitrise très bien ce sujet, orientant les scientifiques présents sur des pistes sérieuses pour aborder diverses études sur les UAP.
On devrait trouver dans les semaines à venir une vidéo de cette journée sur le site de la 3AF.
RÉFÉRENCES
https://www.3af.fr/agenda/3af-sigma2-webinar-1-on-uap-optical-observables-2270
Baptiste Friscourt - TheDebrief - https://thedebrief.org/astronomers-scientists-and-experts-convene-in-paris-france-to-study-aerial-mysteries/
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