Auteur : Andreas Müller
21/05/2025
Source et Traduction de : https://www.grenzwissenschaft-aktuell.de/leitfaden-zur-ufo-forschung-fuer-zivile-astronomen/
Stockholm (Suède) – Dans un article de base, l’astronome Beatriz Villarroel
et l’astrophysicien Kevin Krisciunas présentent un guide pour les astronomes
civils sur l’investigation scientifique des objets volants non identifiés
et des phénomènes anormaux (OVNI /UAP).
La stigmatisation
a empêché la recherche scientifique pendant des décennies
L'astronomie comme clé
La stigmatisation a empêché la recherche scientifique pendant des décennies
Pendant longtemps, les PAN ont été associés à des récits spéculatifs ou
sensationnels, de sorte que de nombreux scientifiques ont évité le sujet.
Cependant, des révélations récentes, comme la diffusion de vidéos
d'UAP par la marine américaine et les enquêtes menées par le ministère
américain de la Défense, ont conduit à prendre le phénomène de plus en plus au
sérieux. Les auteurs soulignent qu’il y a de la place en science pour
les hypothèses – même sur des phénomènes inhabituels ou jusqu’alors inexpliqués
– à condition que l’approche soit méthodologiquement correcte.
L'astronomie comme clé
Dans leur article, Beatriz Villarroel de l'Institut suédois Nordita et de
l'Université de Stockholm et Kevin Krisciunas de l'Université Texas A&M
suggèrent que les astronomes utilisent des instruments et des techniques
d'astrophysique et d'astronomie pour observer les PAN : comme des caméras
tout-ciel, la photographie multi-longueurs d'onde, la spectroscopie ou des
équipes d'observation parallèles. Les archives astronomiques existantes peuvent
également contenir des indices sur des objets jusque-là négligés.
L’une des préoccupations centrales des auteurs est la formation
d’hypothèses : ils présentent eux-mêmes leur hypothèse dite « ExoProbe », selon
laquelle certains UAP pourraient être interprétés comme d’éventuelles unités
d’observation autonomes et non humaines (par exemple des sondes contrôlées par
l’IA). Cette hypothèse ne sert pas d’affirmation factuelle, mais d’outil
méthodologique pour développer des prédictions vérifiables – par exemple, sur
les modèles de mouvement, les émissions d’énergie ou les réactions aux signaux
lumineux.
Devoir de diligence, notamment avec les UAP
Dans le même temps, Villarroel et Krisciunas mettent également en garde
contre toute conclusion hâtive. Car : « De nombreux PAN pourraient finalement
s’avérer être des phénomènes terrestres, tels que des drones, des erreurs de
capteurs ou des effets atmosphériques. » Cela rend d’autant plus importante une
approche ouverte mais critique, dans laquelle les résultats négatifs sont tout
aussi précieux que les découvertes potentielles. La transparence, le partage
des données et l’échange scientifique sont essentiels pour démystifier le
domaine.
OVNI, astronomie amateure et science citoyenne
Les auteurs soulignent particulièrement le rôle des astronomes amateurs et
de la science citoyenne. Grâce à une technologie abordable, à un réseau mondial
et à des logiciels open source, des laïcs engagés pourraient apporter des
contributions importantes. Ils proposent également d’utiliser des télescopes
plus grands spécifiquement pour les missions coordonnées d’observation des UAP.
Enfin, les auteurs soutiennent que la recherche sur les UAP doit être
considérée comme faisant partie de l’astronomie moderne – et non comme un
phénomène marginal. Car : « La question de savoir s'il existe une vie
intelligente dans le cosmos ou si nous ne sommes que les témoins de nos propres
interprétations erronées est l'une des plus passionnantes de la science. Et y
répondre exige objectivité, technologie et une bonne dose de courage
intellectuel. »
– L’article de base complet en anglais original peut
être trouvé ICI
https://arxiv.org/pdf/2411.02401
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