Ovni : «Il est peu probable de croiser
des extraterrestres»
Publié le 29/07/2013 à 03:49, Mis à jour le
29/07/2013 à 08:44
La queue de baleine lumineuse observée début juin, dans le ciel toulousain ? «Nous n’avons pas pu recouper le témoignage. Il n’y a que l’observateur qui l’a vue», regrette Jacques Patenet. Cet ancien directeur du très sérieux Geipan, le groupe d’études et d’informations sur les phénomènes aérospatiaux non identifiés, dépendant du Cnes, le centre national des études spatiales de Toulouse, n’a pas lâché sa passion depuis qu’il est parti à la retraite. Au mois de mars, il est devenu le responsable national de Mufon France, un réseau mutualisé de collectes de données, très influent aux États-Unis, qui compte des dizaines de milliers de membres dans le monde. Les yeux tournés vers le ciel, ces enquêteurs de l’étrange traquent tout ce qui sort de l’ordinaire au-dessus de nos têtes.
«Nous leur proposons une méthodologie, via
des grilles d’interprétation des phénomènes observés. Nous les guidons dans leur
recherche».
Car Jacques Patenet est d’abord un scientifique
rationaliste. Pas question de délirer sur les petits hommes verts. «Qu’il y
ait des formes de vies extraterrestres dans l’univers, c’est probable. Mais que
des civilisations identiques à la nôtre, même à quelques milliers d’années près,
se croisent, c’est plus compliqué».
Alors comment interpréter les anomalies et les
phénomènes non identifiés aperçus dans le ciel ?
«Ces observations restent mystérieuses
jusqu’au jour où on peut les expliquer, tempère Jacques Patenet.
Pendant longtemps, des pilotes d’avions ont décrit des grandes traînées
lumineuses intenses. Des sprites. Il a fallu prendre de la hauteur avec les
astronautes pour comprendre qu’il s’agissait d’orages à très hautes
altitudes»… La science finirait donc par tout expliquer ? «Attention,
je ne dis pas qu’il ne peut pas se produire des choses étranges. Je n’exclus
rien», souligne le directeur de Mufon France. Il remarque quand même que
les histoires les plus extraordinaires sont aussi les plus anciennes. Quand on
connaissait moins bien notre environnement. Comme à Cussac, en Ardèche, en 1954,
où des enfants ont vu des «Martiens» débarquer d’une soucoupe volante… Il n’y a
pas eu de suite à cette prise de contact. «Peut-être qu’un jour, on tombera
sur un truc incroyable», veut croire Jacques Patenet. Seule certitude,
depuis le début de l’année, les ufologues de la région n’ont rien eu à se mettre
sous la dent. Ce qui n’est pas une raison pour arrêter de scruter le ciel. Et
ses mystères.
Deux sites internet incontournables avec
celui du Geipan : mufon-france.fr et les-rencontres-ufologiques.com
Ancien directeur du Geipan, le groupe d’études et
d’informations sur les phénomènes aérospatiaux non identifiés, Jacques Patenet
consacre sa retraite aux mystères du ciel.
Gilles-R. Souillés
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire