LES EXTRATERRESTRES DANS LA BIBLE
OPINION
Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.
Source et pour écouter l’émission : https://www.cheminsdevie.info/emission/ezechiel-1-5-28/#:~:text=%C3%89z%C3%A9chiel%201.5%2D28%20:%20Vision%20de,l'Eternel%20%2D%20Chemins%20de%20vie
Ézéchiel 1.5-28
Chapitre 1
Versets 4-6
Les OVNIS sont un ensemble de phénomènes fascinants et complexes et il
n’est pas possible de donner la même explication rationnelle à toutes ces
manifestations étranges. On parle d’illusions optiques, de sondes,
d’expériences militaires et bien sûr d’extra-terrestres. Les masses médias et
les spécialistes en la matière rejettent d’emblée toute possibilité de
manifestation qui serait de nature spirituelle parce que les implications font
peur. C’est pourtant la seule explication plausible pour un certain nombre
d’OVNIS, dont ceux qu’on trouve dans les Écritures. Je continue de lire la
vision d’Ézéchiel dans le premier chapitre.
Je vis soudain un vent de tempête venant du nord qui poussait devant lui un
énorme nuage sillonné d’éclairs. Ce nuage était entouré d’une clarté
éblouissante. En son centre, il y avait l’éclat d’un métal au milieu du feu. En
son milieu, je distinguais quelque chose qui ressemblait à quatre êtres
vivants ; par leur aspect, ils ressemblaient à des hommes. Chacun d’eux
avait quatre faces et quatre ailes (Ézéchiel 1.4-6).
À mesure que le globe flamboyant se rapproche, Ézéchiel en distingue les
détails. Plus loin, il dit que ces « quatre êtres vivants » sont des
chérubins (Ézéchiel 10.15, 10.20 ; comparez Genèse 3.24 ; Exode
25.18). Le chiffre « quatre » revient souvent dans ce livre ; il
a valeur d’universalité comme les quatre points cardinaux. Ici, il signifie que
les anges exécutent les ordres de Dieu sur toute la terre et rapidement comme
le témoignent les quatre ailes.
Les chérubins sont les agents de la puissance de Dieu, sa garde rapprochée
en termes humains. Il existe aussi des séraphins qui sont une autre catégorie
d’anges qui entourent l’Éternel et dont le rôle est de l’adorer ; ils ne
sont pas mentionnés ici. Ces deux classes forment le sommet de la hiérarchie
angélique.
Versets 7-9
Je continue le texte.
Leurs jambes étaient droites ; leurs pieds étaient comme ceux d’un
taureau et brillaient comme du bronze poli. Sous leurs ailes apparaissaient des
mains humaines qui étaient tournées dans les quatre directions, de même que
leurs faces et leurs ailes à tous les quatre. Leurs ailes se touchaient l’une
l’autre par leurs extrémités. Quand ils se déplaçaient, ils ne se tournaient
pas, mais chacun avançait droit devant soi (Ézéchiel 1.7-9).
Les mains humaines représentent l’intelligence en action. A priori, le pied
de taureau n’est pas très flatteur, mais il permet de décrire un pied qui
descend tout droit sans avoir ni devant, ni derrière, ni droite, ni gauche.
Cette quadruple représentation symbolique signifie que dans toutes les
directions, l’Éternel avance toujours droit devant lui sans hésitation et sans
regarder en arrière.
Verset 10
Je continue.
Leurs faces ressemblaient à celle d’un homme, et ils avaient tous les
quatre une face de lion à droite, une face de taureau à gauche, et une face
d’aigle (Ézéchiel 1.10).
Ces quatre chérubins aux quatre faces représentent l’ensemble des êtres
vivants créés par Dieu pour le servir. L’homme est le roi de la création
(Genèse 1.26-28 ; Psaumes 8) ; il symbolise l’intelligence. Le lion
est le roi des animaux sauvages ; il symbolise la puissance guerrière. Le
taureau ou le bœuf est exalté parmi les animaux domestiques ; il symbolise
la force. L’aigle est le roi des oiseaux, le maître des airs ; il
symbolise la rapidité et l’agilité.
Ces quatre êtres vivants peuvent être mis en parallèle avec les quatre
évangiles. Le lion, c’est Matthieu qui présente Jésus comme roi. Le taureau ou
le bœuf, c’est Marc qui décrit Jésus comme un serviteur. L’homme, c’est Luc qui
expose l’humanité de Jésus. L’aigle qui embrasse la création d’un regard, c’est
Jean qui révèle la divinité de Jésus.
Les chérubins qui représentent la sainteté de Dieu sont relativement
fréquents dans les Écritures. Selon le récit de la Genèse (3.21,24), quand Adam
et Ève sont chassés du jardin d’Éden, ils laissent derrière eux une traînée de
sang, des animaux tués par Dieu afin qu’ils puissent porter leurs peaux.
Pendant ce temps, des chérubins armés d’épées tournoient pour empêcher Adam et
Ève d’accéder à l’arbre de vie.
Plus tard, Moïse fabrique le coffre sacré avec un couvercle qui s’appelle
« le propitiatoire ». Le jour du grand pardon (Yom Kippour) il est
enduit de sang du sacrifice. Aux deux extrémités du coffre se trouvent des représentations de chérubins. Dans la Genèse ou
pour le Yom Kippour, on a, d’une part, la sainteté de Dieu que défendent les
chérubins, et d’autre part, du sang versé à cause du péché de l’homme. L’auteur
de l’épître aux Hébreux écrit : « Il n’y a pas de pardon des péchés
sans que du sang soit versé » (Hébreux 9.22).
On ne peut approcher Dieu que par un sacrifice et c’est la raison pour
laquelle Jésus est mort crucifié.
Verset 11
Je continue le texte d’Ézéchiel.
Chacun d’eux (des êtres vivants) avait deux paires d’ailes : deux de
ces ailes se déployaient vers le haut et touchaient celles des autres, les deux
autres couvraient leurs corps (Ézéchiel 1.11).
Par révérence pour Dieu et sa sainteté, les chérubins utilisent deux de
leurs quatre ailes pour se voiler la partie inférieure du corps (comparez Ésaïe
6.2).
Verset 12
Je continue.
Chacun d’eux avançait droit devant soi, ils allaient là où l’Esprit les
poussait à aller sans qu’aucun d’eux ne se tourne (Ézéchiel 1.12).
Ce symbolisme signifie que Dieu fait concourir tous les événements vers
l’objectif qu’il s’est fixé. Il sait exactement où il va et il accomplira ce
qu’il a résolu sans dévier de sa course ; et rien ne peut l’en dissuader.
Versets 13-14
Je continue.
Ces êtres vivants avaient l’aspect de braises incandescentes : ils
paraissaient embrasés comme des torches brillantes. Le feu courait entre ces
êtres vivants ; ils avaient l’éclat du feu et des éclairs jaillissaient de
ce feu. Ces êtres couraient, allant et venant en tous sens, comme des éclairs
(Ézéchiel 1.13-14).
Les êtres vivants ressemblent à des torches enflammées et leur mouvement
incessant rappelle les zigzags de l’éclair. Cette vision de la gloire et de la
sainteté divines n’est pas Dieu lui-même (Exode 33.20), mais sa représentation
et une image saisissante et menaçante pour les pécheurs. Dieu est lumière et
Jésus a dit : « Je suis la lumière du monde » (1Jean 1.5 ;
Jean 8.12 ; 9.5). La lumière du feu divin éclaire tout homme, mais s’il la
refuse, il sera consumé par le jugement. Dans son évangile, l’apôtre Jean
écrit :
Celui qui met sa confiance en lui (Jésus) n’est pas condamné, mais celui
qui n’a pas foi en lui est déjà condamné (Jean 3.18).
Versets 15-17
Je continue le texte.
En contemplant ces êtres vivants, j’aperçus à côté de chacun d’eux une roue
qui touchait terre. Les quatre roues étaient pareilles : elles semblaient
faites en chrysolithe et paraissaient encastrées l’une au milieu de l’autre.
Elles pouvaient donc se déplacer dans les quatre directions sans pivoter
(Ézéchiel 1.15-17).
Les roues sont formées de deux cercles l’un dans l’autre à angle droit.
Elles sont faites en chrysolithe, probablement de la topaze qui est de couleur
jaune ambre. C’est l’une des pierres précieuses qui figure sur le pectoral du
grand-prêtre (Exode 28.20 ; comparez Cantique des cantiques 5.14 ;
Daniel 10.6).
Ces roues assurent la mobilité du char qui porte le trône de Dieu. Ce char
étant surnaturel, il est impossible d’imaginer le mouvement de ces roues dans
notre dimension terrestre.
Sous l’action de l’Esprit qui est le souffle divin, les chérubins et les
roues se déplacent ensemble. Le lien entre ces anges et les roues indique le
rapport entre les forces invisibles que Dieu met en action, et leurs effets
visibles dans l’univers et donc sur terre.
Cette vision symbolique est une représentation de l’Éternel ; toute
interprétation qui y voit une prophétie de la découverte de la roue, ou de
l’ère industrielle est puérile et malvenue.
Verset 18
Je continue.
Les jantes des quatre roues étaient d’une dimension énorme et terrifiante.
Elles étaient couvertes d’yeux sur toute leur circonférence (Ézéchiel 1.18).
La grandeur des roues indique leur puissance et leur rapidité de
déplacement. Tous ces yeux en mouvement signifient que Dieu maîtrise tout ce
qui se passe dans l’univers (comparez Apocalypse 4.6 ; Zacharie 4.10). Il
n’existe pas de puissance aveugle et rien n’est dû au hasard, mais tout
concourt aux objectifs que Dieu s’est fixés selon le conseil de son
intelligence et de sa sagesse infinie.
Dieu a un but pour chaque atome, chaque protozoaire, pour tous les objets
inanimés et chaque être vivant qu’il a créé. Tel est l’enseignement des
Écritures et honnis soient ceux qui mal y disent.
Versets 19-21
Je continue.
Quand les êtres vivants se déplaçaient, les roues se déplaçaient à côté
d’eux, et quand ils s’élevaient de terre, elles s’élevaient aussi. Ils allaient
là où l’Esprit les poussait à aller. Les roues s’élevaient en même temps
qu’eux, car l’Esprit qui animait les êtres vivants animait aussi les roues.
Quand les êtres vivants s’avançaient, se tenaient arrêtés ou s’élevaient de
terre, les roues s’avançaient, se tenaient arrêtées ou s’élevaient de terre en
même temps qu’eux, car l’Esprit qui animait les êtres vivants animait aussi les
roues (Ézéchiel 1.19-21).
Il existe un accord absolu et total entre les mouvements des êtres vivants
et ceux des roues, ce qui permet au trône divin porté par ce chariot, de se
déplacer dans tous les sens. Cette mobilité parfaite souligne l’omniprésence de
l’Éternel dont la volonté est obéie au doigt et à l’œil par les êtres célestes.
Verset 22
Je continue.
Au-dessus de la tête de ces êtres vivants s’étendait quelque chose qui
ressemblait à une étendue céleste et qui avait l’éclat éblouissant du cristal
(Ézéchiel 1.22).
Après avoir décrit le chariot, le regard du prophète se lève et se porte
sur ce qui est au-dessus. Il voit tout d’abord une plate-forme en cristal qui
sépare le ciel visible de la création terrestre, de la partie invisible des
cieux où Dieu réside. Cette étendue sert de base au trône de Dieu.
Avant que Moïse ne reçoive les tables de la Loi, il a gravi la montagne du
Sinaï avec les responsables du peuple hébreu. Dans le livre de l’Exode, on
lit : « Ils virent le Dieu d’Israël. Sous ses pieds s’étendait comme
une plateforme de saphirs ayant la pureté du ciel » (Exode 24.10).
Verset 23
Je continue le texte.
Sous cette étendue, ils (les êtres vivants) tendaient leurs ailes jusqu’à
toucher celles de leurs voisins, et chacun en avait deux qui lui couvraient le
corps (Ézéchiel 1.23).
Les ailes des chérubins sont proches de la plate-forme comme pour la
porter, mais par respect pour Dieu ils ne la touchent pas, et ils continuent à
se couvrir la partie inférieure du corps (Ézéchiel 1.11).
Verset 24
Je continue.
Quand ils se déplaçaient, j’entendais le bruit de leurs ailes, un bruit
semblable au grondement de grosses eaux ou à la voix du Tout-Puissant, c’était
un bruit de grand tumulte comme celui d’un campement guerrier. Quand ils
s’arrêtaient, ils abaissaient leurs ailes (Ézéchiel 1.24).
Ce bruit est celui des pluies torrentielles dévastatrices ou des énormes
vagues d’une grosse tempête en mer. Il signifie l’intervention puissante de
Dieu dans les affaires humaines comme l’invasion babylonienne qui détruisit
Jérusalem et son Temple.
Verset 25
Je continue.
Alors un bruit retentit au-dessus de l’étendue céleste qui surplombait leur
tête (Ézéchiel 1.25 ; Autre).
Quand les chérubins s’arrêtent, l’Éternel se fait entendre. De notre point
de vue, l’avancement de l’œuvre de Dieu sur terre semble parfois marquer le
pas. Mais la continuité de ce bruit qui vient du trône de Dieu rappelle que
l’action divine ne cesse jamais. Lorsque nous pensons que Dieu n’intervient pas
sur terre, nous faisons erreur, car il est toujours à l’œuvre.
Verset 26
Je continue.
Par-dessus cette étendue apparaissait comme une pierre de saphir qui avait
la forme d’un trône, et au-dessus de ce qui ressemblait à un trône, au point le
plus élevé, se tenait un être ayant l’aspect d’un homme (Ézéchiel 1.26).
Ézéchiel tente de traduire en langage humain la vision extraordinaire et
indicible de la gloire de l’Éternel dont il est le témoin privilégié. Tout au
long de ce récit qui utilise de nombreuses analogies, l’auteur se garde bien de
suggérer qu’il décrit la personne de Dieu.
La couleur bleue du saphir (Exode 24.10) représente la paix et le repos qui
règnent au sein de la Trinité, malgré l’intense activité du chariot. Bien qu’il
soit Esprit, Dieu se présente sous l’apparence d’un homme (Daniel 7.9) parce
que lui seul a été créé à son image, et peut donc dans une certaine mesure le
représenter.
Si comme l’écrit l’apôtre Paul aux Colossiens (2.9 ; LSG), « en
Jésus-Christ habite toute la plénitude de la divinité », cette vision est
un prélude de son incarnation.
Verset 27
Je continue.
Je vis que la partie supérieure de son corps, au-dessus de ce qui
ressemblait à sa taille, avait l’éclat étincelant de l’airain et l’aspect du
feu tout autour, et la partie inférieure semblait comme baignée de feu ;
elle était inondée de clarté (Ézéchiel 1.27).
Le trône est un centre d’énergie qui se déplace dans un chariot, et le tout
baigne dans une lumière vive et éclatante. Ézéchiel fait de son mieux pour
exprimer l’aspect éblouissant de la gloire divine, mais il n’arrive pas à
décrire ce qu’il voit d’une manière précise, car les formes sont vagues, et
comme elles baignent dans la lumière, les contours sont flous.
Le feu accompagne souvent les manifestations de Dieu (Exode 3.2 ;
19.18) parce qu’il représente la vie divine, qui agit en permanence sans jamais
se fatiguer, qui se communique sans s’épuiser, et qui finit par consumer tout
ce qui s’oppose à sa sainteté. Plus loin, Ézéchiel écrit que « l’âme qui
pèche est celle qui mourra » (Ézéchiel 18.20 ; OST). Cependant, Dieu
est miséricordieux. Dans son épître aux Romains. Paul rapporte que l’Éternel a
dit à Moïse : « Je ferai grâce à qui je veux faire grâce, j’aurai pitié
de qui je veux avoir pitié » (Romains 9.15). Le royaume des cieux est
ouvert à tous à condition d’y pénétrer par la seule entrée. Or, dans son
évangile, Jean rapporte que Jésus a dit : « Je suis la porte par où
passent les brebis. – Le chemin c’est moi. Personne ne va au Père sans passer
par moi » (Jean 10.7 ; 14.6).
Verset 28
Je finis maintenant de lire le premier chapitre du livre d’Ézéchiel.
La clarté qui l’environnait avait l’aspect de l’arc-en-ciel qui resplendit
dans les nuées en un jour de pluie. C’est ainsi que m’apparut ce qui
ressemblait à la gloire de l’Éternel. À cette vue, je tombai le visage contre
terre, et j’entendis quelqu’un me parler (Ézéchiel 1.28).
L’arc-en-ciel rappelle l’alliance conclue par l’Éternel avec Noé (Genèse
9.8-17). C’est un signe de la bonté et de la fidélité de Dieu envers sa
création. Avec ses couleurs aussi bien éclatantes que douces, l’arc-en-ciel
tempère l’éclat éblouissant du trône de Dieu (comparez Apocalypse 4.3).
Contrairement à la vision de la gloire de Dieu d’Ésaïe (6.1-4), celle
d’Ézéchiel n’est pas liée au Temple de Jérusalem puisqu’elle a lieu en terre
païenne. Elle annonce le message du prophète qui est : « Dieu a
décidé d’abandonner le sanctuaire de Jérusalem auquel sont attachées sa
présence et les manifestations de sa gloire ».
Les chapitres suivants décrivent le chariot, symbole de la gloire de
l’Éternel, s’élevant de dessus du Lieu très saint où il s’était fixé, pour se
transporter, d’abord au seuil du Temple (Ézéchiel 9.3), puis à l’entrée du
parvis extérieur (Ézéchiel 10.19). Après quoi il quitte totalement le Temple et
va sur la montagne des Oliviers à l’est de la ville (Ézéchiel 11.23).
Jusqu’à ce moment-là, l’arche de l’alliance, ce coffre sacré avec les deux
chérubins qui le couvrent de leurs ailes, sert de trône à l’Éternel, et repose
dans le Lieu très sainte du Temple de Jérusalem. Mais maintenant, suite aux
infidélités répétées de son peuple, Dieu quitte son sanctuaire avant de le
livrer à la destruction par Babylone. Voilà pourquoi dans cette vision, le
trône de Dieu devient un chariot mobile.
C’est aussi pour cette raison que les chérubins changent d’apparence :
auparavant, dans le Lieu très saint du Temple, ils avaient une seule face et
deux ailes, mais dorénavant, ils auront quatre faces et quatre ailes.
Désormais, tout est prêt pour le départ de la gloire de l’Éternel.
Mais si Dieu abandonne son domicile précédent, c’est pour s’en chercher un
nouveau. En premier lieu, il va accompagner son peuple en captivité. En effet,
plus loin dans le livre, il dit :
Voici ce que déclare le Seigneur, l’Éternel : Je les ai éloignés au
milieu des nations, je les ai dispersés dans des pays étrangers. Oui, tout cela
est vrai, mais je serai pour eux pendant quelque temps un sanctuaire dans ces
pays où ils se sont rendus (Ézéchiel 11.16).
Tout comme les chérubins à face unique et au regard fixé sur le coffre
sacré représentent la révélation de Dieu à Israël seul, les chérubins à quatre
faces, tournées vers les quatre points cardinaux, représentent l’action
universelle de Dieu et sa révélation qui va désormais s’adresser au monde
entier et non plus au seul peuple élu. Tel est l’un des enseignements de la
vision étrange et complexe qu’Ézéchiel a reçus.
Quand Jésus est descendu sur terre et a pris sur lui notre humanité, sa
gloire était voilée. Trois de ses disciples, Pierre, Jacques et Jean, en virent
une partie lorsqu’il fut transfiguré.
Pour Ézéchiel, les cieux se sont ouverts davantage que pour Moïse, David,
Ésaïe ou Daniel, et la révélation de la gloire de Dieu qu’il a reçue est
tellement puissante qu’elle terrasse le prophète qui tombe sur sa face jusqu’à
ce que Dieu lui donne la force de se relever. Ésaïe a eu la même réaction quand
il a vu la gloire de Dieu entourée de séraphins. Il a dit :
Malheur à moi ! Je suis perdu, car j’ai les lèvres impures et j’habite
au milieu d’un peuple aux lèvres impures. Et voici que, de mes yeux, j’ai vu le
Roi, le Seigneur des armées célestes (Ésaïe 6.5).
Tout au long de l’Ancien Testament, on s’aperçoit que lorsque des hommes
sont en présence de Dieu, ils s’inclinent plus bas que terre. Suite aux visions
qu’il reçoit, Daniel dit :
Je demeurai donc seul à contempler cette apparition grandiose. J’en perdis
mes forces, je devins tout pâle et mes traits se décomposèrent ; je me
sentais défaillir. J’entendis le personnage prononcer des paroles et, en
entendant sa voix, je m’évanouis et je tombai la face contre terre (Daniel
10.8-9). Et quand l’apôtre Jean reçoit la vision de la gloire du Christ
ressuscité, il dit : « Je tombai à ses pieds, comme mort »
(Apocalypse 1.17).
Les représentations humaines avec des mots ne peuvent évidemment pas
décrire la gloire de Dieu ; nous ne pouvons que rester stupéfaits et en
marge de la plupart des réalités spirituelles, car elles ne nous sont pas
accessibles.
Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.
INTERPRETATION MODERNE DE DIVERS CHAPITRES DE LA BIBLE
QUI PEUVENT AVOIR UN RAPPORT AVEC LES EXTRATERRESTRES
Bien que le verset exact « 1.5.28 » n'existe pas (le chapitre 1 s'arrête au
verset 28), la description faite par le prophète Ézéchiel (principalement dans
les versets 4 à 28) d'une vision divine a inspiré cette interprétation.
L'interprétation extraterrestre du Chapitre 1
d'Ézéchiel
Les tenants de cette théorie se concentrent sur les éléments suivants du
récit d'Ézéchiel :
- L'arrivée
d'un phénomène aérien : Ézéchiel voit un « vent de tempête » venant du nord, « une
grosse nuée » et « un feu qui s'agitait » entouré d'une lumière
éclatante (Ézéchiel 1:4). Ceci est parfois vu comme l'arrivée d'un
vaisseau spatial.
- Les «
êtres vivants » (Chérubins) : La description des quatre êtres aux quatre faces et quatre
ailes (Ézéchiel 1:5-11), « dont l'aspect avait une ressemblance
humaine », est interprétée comme celle d'entités biologiques ou
robotiques très différentes des descriptions angéliques
traditionnelles.
- Les «
Roues dans les Roues » (Ophanim) : La description des quatre roues qui se déplaçaient à côté
des êtres vivants (Ézéchiel 1:15-21) est souvent considérée comme la
pièce maîtresse.
- Leur
aspect était comme « de la chrysolithe » et elles semblaient être
« une roue au milieu d'une roue » (1:16).
- Elles se
déplaçaient sans se tourner, « droit devant elles » (1:17).
- Leurs jantes
étaient pleines d'yeux (1:18).
- Ce
système complexe, avec une mobilité parfaite, est assimilé à une mécanique
sophistiquée d'atterrissage ou de propulsion d'un vaisseau.
- La «
Gloire de l'Éternel » : La vision culmine par la description d'une « figure d'homme »
sur un trône de saphir au-dessus d'un firmament (1:26-27),
le tout entouré d'une clarté brillante ayant l'aspect de l'arc-en-ciel
(1:28). Pour les théoriciens, l'ensemble est le contenu du vaisseau,
et la « gloire de l'Éternel » est une manifestation de haute technologie
incomprise par un témoin du VIe siècle av. J.-C.
L'interprétation théologique et historique
traditionnelle
L'interprétation majoritaire et traditionnelle, tant dans le judaïsme que
dans le christianisme, est de voir ce chapitre comme la description d'une
théophanie, c'est-à-dire une manifestation de la gloire et de la majesté
de Dieu :
- Le
Trône-Char Céleste : La
vision est généralement comprise comme le char-trône (ou Merkabah)
de Dieu. Elle symbolise l'omniprésence et l'omnipotence
de l'Éternel, qui n'est pas limité au Temple de Jérusalem, mais peut se
manifester en Babylonie où Ézéchiel est en exil.
- Symbolisme
des Chérubins : Les quatre
faces (homme, lion, bœuf, aigle) symbolisent la puissance et
les qualités de Dieu : l'homme (intelligence), le lion (royauté),
le bœuf (force/service), l'aigle (élévation/rapidité). Les êtres vivants
sont les serviteurs qui exécutent la volonté divine.
- Le
Mouvement Parfait : Les
roues et les êtres se déplacent avec une harmonie et une rapidité
parfaite, allant là où l'Esprit les pousse (1:20). Cela souligne l'exécution
sans faille de la volonté divine.
- La Clarté
(1:28) :
L'arc-en-ciel est un symbole biblique de l'alliance et de la miséricorde
de Dieu (voir Genèse 9:13). Le verset 28 conclut donc la vision en
l'identifiant clairement comme l'image de la gloire de l'Éternel,
et non d'une machine.
En conclusion,
l'interprétation extraterrestre est une lecture moderne et controversée, tandis
que la compréhension traditionnelle voit dans le texte un langage symbolique et
visionnaire décrivant le char céleste de Dieu, chargé de sens théologique pour
le peuple exilé.
L’ASCENSION
D’ELIE
L’Ascension
d'Élie est un autre passage biblique souvent cité par les théoriciens du
paléocontact (anciens astronautes) comme décrivant un engin extraterrestre ou
un OVNI.
Ézéchiel vs. Élie : Deux « OVNIS » Bibliques
Le récit
d'Élie (2 Rois 2:11) et la vision d'Ézéchiel (Ézéchiel 1) sont les deux
principaux textes utilisés dans cette interprétation pour argumenter que les
manifestations divines ou angéliques dans la Bible étaient en réalité des
visites technologiques.
1. La Vision d'Ézéchiel (Le Char/Vaisseau Sophistiqué)
Comme discuté
précédemment, l'accent est mis sur la complexité mécanique :
- L'Objet : Le char-trône
(Merkabah), décrit en détail comme une combinaison de quatre êtres
vivants, de roues tournantes à l'intérieur de roues (Ophanim),
et d'une structure de cristal/firmament.
- L'Interprétation
Extraterrestre : Une plateforme
d'atterrissage ou un engin de reconnaissance avec une cabine
d'observation (le firmament) et des systèmes de propulsion sophistiqués
(les roues). L'ingénieur aérospatial Josef F. Blumrich a même
conçu, dans les années 70, un modèle d'engin basé sur la description
d'Ézéchiel.
- Le Rôle : Révéler la Gloire de
l'Éternel (la technologie derrière le « Dieu ») à un prophète en exil.
2. L'Enlèvement d'Élie (Le Décollage/Le Rayon de
Transport)
Le récit de
l'enlèvement du prophète Élie se trouve dans 2 Rois 2:11 et est beaucoup
plus bref, mais tout aussi spectaculaire :
« Pendant
qu’ils marchaient et parlaient, voici, un char de feu et des chevaux de feu
les séparèrent l’un de l’autre, et Élie monta au ciel dans un tourbillon
(ou tourbillon de vent). »
- L'Objet : Un « char de feu » et
des « chevaux de feu » (métaphore de la puissance et de la vitesse)
associés à un « tourbillon ».
- L'Interprétation
Extraterrestre :
- Le « char de feu » est
perçu comme un véhicule propulsé (OVNI) ayant des réacteurs
ou des éjections de gaz (le feu).
- Le « tourbillon » est
interprété comme le rayon de traction, le vortex créé par
l'engin, ou le mouvement rotatif d'un vaisseau lors de son
décollage rapide.
- Il s'agirait d'un acte
d'enlèvement physique par des entités extraterrestres.
- Le Rôle : Transporter le prophète Élie vivant
vers un autre lieu (le « ciel »), dans une manifestation de puissance.
Points de
Comparaison Clés
|
Caractéristique |
Vision
d'Ézéchiel (Merkabah) |
Ascension
d'Élie (Char de Feu) |
|
Passage |
Ézéchiel 1 |
2 Rois 2:11 |
|
Focus de la description |
Détails
mécaniques/structurels (roues,
êtres, firmament) |
Action et effet (feu, séparation, tourbillon) |
|
Interprétation OVNI |
Vaisseau complexe /
Plateforme d'atterrissage |
Véhicule de transport rapide
/ Rayon de traction |
|
Objectif biblique |
Théophanie : Manifestation de la gloire de
Dieu en exil |
Enlèvement : Transport surnaturel du
prophète |
Les deux
récits, écrits à différentes époques avec des objectifs théologiques
différents, décrivent des phénomènes aériens si extraordinaires que, pour les
tenants de la théorie des anciens astronautes, seule une technologie avancée
peut en rendre compte.


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