LES DRONES ET LES OVNIs QU’EN PENSER ?
La distinction entre un OVNI (Objet Volant Non Identifié) et un drone est un sujet de confusion et de débat, car les deux peuvent parfois présenter des caractéristiques similaires dans le ciel. Cependant, la différence fondamentale réside dans leur nature et leur identification.
Qu'est-ce qu'un OVNI ?
Un OVNI est, par définition, tout objet volant que l'observateur ne peut pas identifier. Le terme est un acronyme qui signifie simplement que l'objet n'a pas été reconnu. Un OVNI n'est donc pas nécessairement un vaisseau spatial extraterrestre. Il peut s'agir de phénomènes naturels, d'avions militaires secrets, de ballons météo, de satellites, ou même d'un drone. Un objet est un OVNI tant qu'il n'a pas été formellement identifié.
Les observations d'OVNIS sont souvent caractérisées par des mouvements inhabituels qui semblent défier les lois de la physique connues :
Vitesse et manœuvres extrêmes : La capacité de passer de l'immobilité à une vitesse fulgurante en un instant.
Absence de bruit : Beaucoup de témoignages rapportent un silence total, même pour des objets de grande taille.
Forme et apparence : Ils peuvent avoir des formes étranges (soucoupes, triangles, orbes lumineuses) et ne ressemblent pas aux aéronefs conventionnels.
Comportement : Ils peuvent disparaître et réapparaître, se déplacer contre le vent ou effectuer des virages brusques impossibles pour un avion ou un drone standard.
Qu'est-ce qu'un drone ?
Un drone est un véhicule aérien sans pilote (UAV). Il s'agit d'une technologie identifiée, fabriquée par l'homme et contrôlée à distance. Ils sont utilisés dans divers domaines, de la photographie et la surveillance aux applications militaires et de livraison.
Les drones ont des caractéristiques qui les distinguent généralement des phénomènes inexpliqués :
Bruit : La plupart des drones, en particulier les modèles amateurs, émettent un bourdonnement ou un bruit de moteur distinctif.
Mouvement : Bien qu'ils puissent être très agiles, leurs mouvements restent dans les limites de la physique et de la technologie actuelle. Ils peuvent s'immobiliser en vol stationnaire, mais ne peuvent pas effectuer les manœuvres extrêmes souvent décrites dans les observations d'OVNIS.
Lumières : Les drones sont souvent équipés de lumières clignotantes qui servent à la navigation et à la sécurité, comme des feux rouges, verts et blancs.
Forme : La plupart des drones grand public sont reconnaissables avec leurs hélices et leur carrosserie caractéristique.
La confusion entre OVNI et drones
De nombreux cas d'OVNIS rapportés, en particulier au cours des dernières années, se sont avérés être des drones mal identifiés. Plusieurs facteurs expliquent cette confusion :
Popularisation des drones : Avec la démocratisation des drones, de plus en plus de personnes en font voler, parfois de manière irresponsable ou illégale (la nuit, près de zones sensibles).
Absence de points de repère : La nuit, une lumière clignotante dans le ciel sans point de référence peut être difficile à identifier. Les lumières de drones, vues de loin, peuvent ressembler à des objets étranges.
Drones militaires ou de surveillance : Les drones militaires ou d'espionnage, souvent de taille plus grande et avec des capacités plus avancées, peuvent être confondus avec des objets non identifiés, surtout s'ils opèrent dans des zones secrètes. Des rapports officiels indiquent que de nombreux UAP (phénomènes aériens non identifiés) signalés par le personnel militaire américain étaient en réalité des drones de surveillance étrangers, notamment chinois.
Conclusion
En résumé, si vous voyez quelque chose dans le ciel et que vous ne savez pas ce que c'est, c'est par définition un OVNI. Si vous pouvez l'identifier comme un drone, il n'est plus un OVNI. Les observations de drones sont souvent mal interprétées, en particulier la nuit, mais elles n'ont pas les caractéristiques de mouvements impossibles et de silence total souvent associées aux récits d'OVNIS les plus intrigants. Le débat se poursuit, avec des sceptiques qui attribuent la majorité des observations modernes à des technologies humaines mal identifiées, tandis que d'autres pensent que certains cas restent inexpliqués et méritent une enquête plus approfondie.
CAS DE DRONE PRIS POUR DES OVNI
La confusion entre les drones et les OVNIs (ou plus précisément, les PAN, Phénomènes Aériens Non identifiés) est de plus en plus fréquente, surtout avec la démocratisation de cette technologie. De nombreux cas médiatisés ont finalement été expliqués par la présence de drones, qu'ils soient amateurs, commerciaux ou militaires.
Voici quelques exemples notables de cas où des drones ont été pris pour des OVNIs :
1. La vague de drones dans le New Jersey (fin 2024)
Ce cas est un exemple parfait de la confusion de masse. Fin 2024, de nombreux habitants du New Jersey, aux États-Unis, ont rapporté des observations d'objets volants non identifiés dans le ciel. Des milliers de vidéos ont été partagées sur les réseaux sociaux, créant un climat de peur et d'anxiété.
Les faits : Les témoignages décrivaient des objets lumineux et silencieux, se déplaçant en formation ou de manière erratique, souvent la nuit et près de zones sensibles (bases militaires, infrastructures énergétiques).
L'explication : Après une enquête du FBI et des autorités locales, il a été déterminé que la plupart de ces observations étaient en fait des drones, dont l'origine n'a pas toujours été clairement identifiée (amateurs, entreprises effectuant des tests, voire d'éventuels drones de surveillance étrangers). La taille et le bruit des drones, difficiles à évaluer de loin et la nuit, ont contribué à la confusion.
2. L'incident de l'aéroport de Gatwick (2018)
En décembre 2018, l'aéroport de Gatwick, près de Londres, a été fermé pendant près de deux jours à la suite de signalements répétés d'observations de drones non autorisés. Cet incident a causé des perturbations majeures, avec des milliers de vols annulés ou retardés.
Les faits : De nombreux témoins, y compris du personnel de l'aéroport et de la police, ont rapporté avoir vu des drones près des pistes. Cependant, malgré une mobilisation massive de la police et de l'armée, aucun drone n'a jamais été retrouvé et aucun coupable n'a été identifié.
L'explication : Les enquêtes ont suggéré que l'incident a pu être déclenché par une observation initiale erronée (par exemple, une confusion avec une lumière d'hélicoptère ou un autre objet) qui, combinée à l'anxiété et à la peur, a conduit à une série de rapports biaisés et non fondés. C'est un exemple de la façon dont un seul incident peut créer une "panique de masse" autour des "OVNIs", même si l'objet initial est banal.
3. Les drones militaires sophistiqués
La confusion ne se limite pas aux drones amateurs. Les drones militaires, conçus pour la furtivité et la performance, peuvent facilement être pris pour des phénomènes inexpliqués par le public, et même parfois par des observateurs entraînés comme des pilotes.
Les faits : En 2019, des destroyers de l'US Navy ont signalé avoir été suivis pendant plusieurs nuits par des "drones relativement imposants". Les manœuvres de ces objets, parfois silencieux et difficiles à détecter par les radars, ont soulevé des questions sur leur nature.
L'explication : Bien que ces cas restent sensibles en raison de la sécurité nationale, les autorités ont indiqué que beaucoup de ces "phénomènes aériens non identifiés" étaient probablement des drones de surveillance étrangers, testant les capacités de détection et de réponse de l'armée américaine.
Ces exemples montrent que l'augmentation du nombre de "cas d'OVNIs" rapportés ces dernières années est souvent directement liée à la prolifération des drones. Si certains cas d'OVNIs restent inexpliqués et continuent d'alimenter les spéculations sur des technologies avancées ou d'origine non humaine, une part significative des observations contemporaines peut s'expliquer par la confusion avec des drones.
QUE PENSE L'ARMEE DES OBSERVATIONS DE DRONES PRIS POUR DES OVNI
La position des armées et des agences de renseignement face aux observations de drones pris pour des OVNIs est un mélange de pragmatisme et de prudence. D'un côté, il y a la nécessité de déclassifier ce qui peut l'être pour rassurer le public, et de l'autre, la préoccupation grandissante pour la sécurité nationale.
Voici ce que l'on peut dégager de la position officielle, notamment de l'armée américaine et du Pentagone :
1. La distinction est cruciale : une question de sécurité nationale
Pour l'armée, un objet inconnu dans son espace aérien n'est pas une question d'origine extraterrestre, mais une potentielle menace. Les autorités ne se demandent pas si l'objet vient d'une autre planète, mais plutôt s'il appartient à une nation rivale, à des terroristes ou à un simple citoyen qui enfreint la loi.
Menace d'espionnage : La plupart des "OVNIs" rapportés par des pilotes militaires ou observés près de bases sensibles sont souvent considérés comme des drones de surveillance étrangers. La prolifération de cette technologie, notamment par la Chine et la Russie, est une préoccupation majeure pour la sécurité nationale. Le Pentagone a admis que de nombreux "phénomènes aériens non identifiés" (UAP) étaient probablement des drones étrangers qui testaient les capacités de détection des États-Unis.
Vulnérabilité des infrastructures : La présence de drones non autorisés près de bases aériennes, de centrales nucléaires ou d'autres infrastructures critiques est une menace directe. Cela a poussé l'armée à prendre des mesures pour renforcer la sécurité et développer des systèmes de détection et de neutralisation des drones.
2. Le Pentagone encourage les signalements, mais avec une approche analytique
Le Pentagone a créé un bureau dédié à l'étude des phénomènes aériens non identifiés, l'All-domain Anomaly Resolution Office (AARO). Son objectif n'est pas de trouver des extraterrestres, mais de résoudre les cas inexpliqués de manière rigoureuse.
Déstigmatisation : L'armée a délibérément remplacé le terme "OVNI" par "UAP" (Unidentified Anomalous Phenomena) pour encourager les pilotes et le personnel militaire à signaler ce qu'ils voient sans craindre d'être ridiculisés.
Classification des cas : Le rapport du Pentagone de juin 2021 sur les UAP a classé les observations en plusieurs catégories, dont l'une est "les systèmes de systèmes adverses", c'est-à-dire les drones, les ballons et autres technologies étrangères. Le rapport a clairement indiqué que la majorité des cas pouvaient s'expliquer par des phénomènes banals, des erreurs de capteurs ou des technologies humaines.
3. Les drones représentent un défi technologique et réglementaire
Pour les armées, la confusion entre drones et OVNIs met en lumière un nouveau défi opérationnel : comment faire la distinction rapidement et efficacement.
L'identification en vol : Il est souvent très difficile de distinguer un drone d'un autre type d'aéronef, surtout de nuit ou dans de mauvaises conditions. L'armée doit développer des technologies de détection et d'identification plus sophistiquées.
La réglementation : Le problème est que de nombreux drones observés sont des modèles amateurs, non identifiables et volant en toute illégalité. Cela rend la tâche des autorités encore plus complexe.
En conclusion, si l'armée est de plus en plus attentive aux signalements d'objets non identifiés, elle le fait dans une perspective de sécurité et non de science-fiction. Loin de croire à une invasion extraterrestre, les responsables militaires considèrent que la plupart des observations contemporaines s'expliquent par des technologies humaines, et que celles qui ne le sont pas pourraient représenter une nouvelle forme de menace stratégique. La priorité n'est pas de confirmer l'existence d'extraterrestres, mais de comprendre qui opère ces engins et comment contrer cette menace.
QUE PENSENT LES ASSOCIATIONS ET ORGANISMES D'ETUDE DES OVNIS DE CES OBSERVATIONS D'OVNI IDENTIFIEES COMME DES DRONES
Les associations et organismes d'étude des OVNI reconnaissent de plus en plus que les drones sont une explication valide et fréquente pour de nombreuses observations. Cependant, leur position varie entre les organismes officiels, qui classent la majorité des cas comme des phénomènes identifiés, et les groupes de recherche plus indépendants, qui continuent de se concentrer sur les cas qui résistent à toute explication conventionnelle.
1. Position des organismes officiels
Les organismes officiels, comme le GEIPAN (Groupe d'Études et d'Informations sur les Phénomènes Aérospatiaux Non identifiés) en France, adoptent une approche scientifique rigoureuse. Leurs enquêtes ont permis de classer une grande partie des signalements.
Classification des cas : Le GEIPAN classe les observations en quatre catégories (A, B, C, et D), selon le degré d'explication. Les cas A et B, qui représentent plus de 60% des observations, correspondent à des phénomènes facilement identifiables, et les drones sont maintenant l'une des explications les plus courantes aux côtés des avions, ballons ou satellites.
Transparence : Ces organismes mettent leurs archives à la disposition du public, montrant qu'une grande majorité des observations trouvent une explication rationnelle. Cette démarche vise à lutter contre la désinformation et à canaliser les efforts d'enquête sur les cas les plus intrigants.
2. Position des associations ufologiques indépendantes
Les groupes ufologiques indépendants ont une position plus nuancée. Si la plupart reconnaissent que les drones sont responsables de nombreux faux positifs, ils insistent sur le fait que l'identification des drones ne résout pas tous les cas.
Concentration sur les cas "D" : Ces associations se concentrent sur les quelques pour cent de cas qui, après une enquête approfondie, restent inexpliqués (catégories C et D). Ils estiment que la présence de drones ne doit pas discréditer l'ensemble du sujet.
"Drones" non conventionnels : Certains ufologues spéculent que certains objets non identifiés pourraient être des drones, mais de technologies très avancées et potentiellement non terrestres. Ils se basent sur les rapports des pilotes qui décrivent des manœuvres impossibles pour les drones actuels.
Les risques de la "dronification" des OVNIs : L'un des risques, selon ces associations, est que la facilité d'expliquer une observation par un drone conduise à une enquête superficielle, négligeant des détails cruciaux qui pourraient pointer vers une explication plus complexe.
En conclusion, la reconnaissance des drones comme une explication de plus en plus courante est perçue comme un progrès dans l'étude des OVNIs, car elle permet de se concentrer sur les cas les plus difficiles et les plus intrigants, tout en réduisant le nombre de signalements facilement identifiables.
Pour comprendre comment le Pentagone gère les observations d'objets non identifiés, vous pouvez regarder cette vidéo sur les phénomènes aériens non identifiés. UFOs - Drones Invade the United States, We Take Stock (Official Chronology)
