UNE NOUVELLE FOIS ON TROUVE UNE MÉTÉORITE AU MAROC - SON ORIGINE : MARS !
Des experts ont confirmé qu'une météorite rare de sept kilos, dont la chute a été observée au Maroc l'été dernier, vient de Mars. Une découverte qualifiée de précieuse tant pour la science que pour les courtiers de ces objets célestes.
Un groupe de huit experts de la Meteoritical Society, instance scientifique internationale de référence, a analysé pendant plus d'un mois des fragments de cette météorite et conclu qu'elle provenait bien de la planète rouge, a précisé à l'AFP Carl Agee, directeur de l'Institute of Meteoritics à l'Université du Nouveau Mexique (sud-ouest des Etats-Unis). "Cette découverte est d'une énorme importance en raison de la qualité de la météorite", qui n'a pas été contaminée par un long séjour sur notre planète avant d'être découverte, a-t-il expliqué.
La rareté de cette roche martienne, baptisée Tissint, réside dans le fait qu'elle est la cinquième dans les annales dont la chute a été observée par des témoins, a souligné Carl Agee, dont l'institut vient d'en acquérir un morceau de 108 grammes.
La rareté de cette roche martienne, baptisée Tissint, réside dans le fait qu'elle est la cinquième dans les annales dont la chute a été observée par des témoins, a souligné Carl Agee, dont l'institut vient d'en acquérir un morceau de 108 grammes.
Cette météorite provient de débris qui ont résulté de l'impact, dans le passé, d'un astéroïde qui s'est écrasé sur Mars. Ces débris peuvent voyager dans l'espace pendant des millions d'années avant de se retrouver sur la Terre.
Un échantillon complet de la météorite de Tissint avec sa croûte de fusion ( PHOTO UNIVERSITÉ CASABLANCA DOSSIER PRESSE - Copyrigth Pr Aoudjehane)
Selon le rapport de la Meteoritical Society, "le 18 juillet, vers deux heures du matin, une boule de feu a été observée par plusieurs personnes dans la région de la vallée d'Oued Drâa à l'est de Tata au Maroc". "Un des témoins oculaires, M. Aznid Lhou, a dit que cette boule était d'abord de couleur jaune avant de tourner au vert, éclairant toute la région et se brisant apparemment en deux morceaux". Ces témoins ont également indiqué qu'un "double bang supersonique" avait retenti.
Les morceaux de la météorite, dont le poids varie d'un à 987 grammes, ont été retrouvés éparpillés, fin 2011, par des nomades qui les ont vendus à des courtiers. Ces derniers les ont revendus à des collectionneurs privés et des musées du monde entier à des prix variant de 500 à 1.000 dollars le gramme, selon Carl Agee. La valeur de cette météorite est ainsi de 10 à 20 fois supérieure à celle de l'or, dont le gramme s'échange à environ 56 dollars.
Carl Agee a souligné que des météorites venant de Mars, tombant sur la Terre, ne sont observés que tous les 50 ans en moyenne, la dernière fois en 1962 au Nigeria et la première fois en France en 1815 près du village de Chassigny (Haute-Marne). Cette météorite française est "probablement l'une des plus chères sur le marché", selon lui.
Au total, une centaine de météorites d'origine martienne ont été retrouvées à ce jour.
Il a fallu attendre les années 1980 pour que la science soit en mesure de déterminer l'origine de ces météorites qui contiennent de petites poches de gaz atmosphériques piégés à l'intérieur. Ces gaz sont libérés en chauffant la roche dans les laboratoires afin d'en analyser la composition qui, dans ce cas, est identique aux analyses et mesures effectuées par les différentes sondes s'étant posées sur Mars ou évoluant sur son orbite.
"Toutes les planète du système solaire comme Vénus, Mars ou la Terre ont des atmosphères différentes et uniques un peu comme une empreinte digitale", explique M. Agee.
Il a fallu attendre les années 1980 pour que la science soit en mesure de déterminer l'origine de ces météorites qui contiennent de petites poches de gaz atmosphériques piégés à l'intérieur. Ces gaz sont libérés en chauffant la roche dans les laboratoires afin d'en analyser la composition qui, dans ce cas, est identique aux analyses et mesures effectuées par les différentes sondes s'étant posées sur Mars ou évoluant sur son orbite.
"Toutes les planète du système solaire comme Vénus, Mars ou la Terre ont des atmosphères différentes et uniques un peu comme une empreinte digitale", explique M. Agee.
Les météorites d'origine martienne et lunaire sont rares. La plupart proviennent de la ceinture d'astéroïdes, région du système solaire située entre Mars et Jupiter. Fin 2011, la Meteoritical Society, avait répertorié quelque 41.600 météorites, un nombre qui augmente d’environ 1.500 chaque année.
Source du texte :http://www.lorientlejour.com/category/%C3%80+La+Une/article/740983/Une_meteorite_martienne_au_Maroc.html
COMMUNIQUE DE L'UNIVERSITE HASSAN II DE CASABLANCA
Faculté des Sciences Aïn Chock, Km 8 Route d’El Jadida, - BP 5366 Maârif Casablanca, Tél : 05 22 23 06 72/80, Fax : 05 22 23 06 74
UNIVERSITE HASSAN II CASABLANCA - FACULTE DES SCIENCES - AIN CHOCK
Communiqué de l’équipe de recherche - Patrimoine Géologique du Maroc - Laboratoire Géosciences Appliquées à l’Aménagement et l’Ingénierie
Exceptionnel, Chute d’une météorite martienne au Maroc :
La météorite de TISSINT
C’est un événement exceptionnel que le Maroc a connu au mois de Juillet 2011 à proximité du village de Tissint, dans la région de Tata ; il s’agit de la chute d’une météorite venant de la planète Mars.
Montagnes d’El Aglâb au Sud Est de Tata, lieu de la chute de la météorite de Tissin
Les météorites sont des roches extraterrestres venant pour leur majeure partie de la ceinture d’astéroïdes située entre Mars et Jupiter. Quelques unes d’entre elles, rares, viennent de notre satellite la Lune ou de la planète Mars.
Les chutes observées de météorites martiennes ne sont qu’au nombre de quatre, il s’agit des météorites de Chassigny (France, 3 Octobre 1815), Shergotty (Inde, 25 Août 1865), Nakhla (Egypte, 28 Juin 1911), et Zagami (Nigéria, 3 Octobre 1962).
Cette chute représente donc la cinquième connue au monde, d’où son caractère exceptionnel.
Une grande partie des informations de terrain ont été fournies par Mr Abdallah Aaranson, grand connaisseur et amateur de météorites. Les investigations de terrain ont été menées par l’équipe de l’Université Hassan II de Casablanca sous la direction du Professeur Hasnaa Chennaoui Aoudjehane, pour identifier le lieu exact de la chute.
Ces investigations ont permis de tracer la trajectoire du bolide du Nord Ouest vers le Sud Est et d’en déterminer l’ellipse de chute. Des nomades de la région de la vallée de Oued Draâ ainsi que quelques habitants de la ville de Tata ont observé le météore la nuit du 18 juillet 2011 vers 2h00 du matin, lequel avait d’abord une couleur jaune, puis vert avant de se fragmenter en deux parts, ils ont également entendu deux explosions très fortes. Plusieurs personnes ont recherché l’objet durant des semaines, ce n’est que fin Octobre que le premier échantillon a été retrouvé. Sa classification a été réalisée par le Professeur Tony Irving de l’Université de Washington USA, qui a montré qu’il s’agit d’une météorite martienne de type Shergottite. Plusieurs laboratoires scientifiques internationaux travaillent déjà sur cet échantillon pour en faire une description détaillée et en retirer des informations capitales sur son origine et les implications pour la connaissance de la planète Mars et son histoire.
La météorite de Tissint vient enrichir la liste des déclarations à la Meteoritical society effectuées par le Professeur Hasnaa Chennaoui Aoudjehane experte internationale, spécialiste des météorites, de l’Université Hassan II Casablanca, Faculté des Sciences ; il s’agit de la chute de la météorite de Benguerir tombée dans la zone de Sebt Labrikiine le 22 Novembre 2004 à 11 h 45 du matin et de celle de la météorite de Tamdakht, région de Ouarzazate tombée le 20 Décembre 2008 à 22 h37. D’autres échantillons de météorites du Maroc ont également été classifiés et nommés par l’équipe de l’Université de Casablanca en collaboration avec de grands spécialistes de laboratoires internationaux notamment le Professeur Albert Jambon de l’Université Pierre et Marie Curie Paris 6 (France), nous citerons par exemple la météorite d’Al Haggounia dans la région de Laâyoune dont l’origine exacte a longtemps été ignorée par les scientifiques. La fierté de cette équipe est de pouvoir donner une nomenclature prestigieuse de lieux Marocains à ces objets rares, lesquels ne seraient autrement nommés que par un sigle NWA (North West Africa) suivi d’un chiffre (Ex : NWA 480) en fonction du nombre de trouvailles déclarées, et ce par le fait du manque d’informations concernant le lieu exact de collecte des échantillons venant de toute la région Sud du Maroc.
Exceptionnel, Chute d’une météorite martienne au Maroc :
La météorite de TISSINT
C’est un événement exceptionnel que le Maroc a connu au mois de Juillet 2011 à proximité du village de Tissint, dans la région de Tata ; il s’agit de la chute d’une météorite venant de la planète Mars.
Le Maroc est l’un des pays les plus riches au monde en terme de trouvailles de météorites, plusieurs milliers en ont été trouvées et continuent de l’être, essentiellement dans la région Sud. Tous les types de météorites y sont rencontrés, des plus communes de type chondrites ordinaires, aux plus rares de type météorites lunaire ou martiennes.
Montagnes d’El Aglâb au Sud Est de Tata, lieu de la chute de la météorite de Tissin
Les météorites sont des roches extraterrestres venant pour leur majeure partie de la ceinture d’astéroïdes située entre Mars et Jupiter. Quelques unes d’entre elles, rares, viennent de notre satellite la Lune ou de la planète Mars.
Les chutes observées de météorites martiennes ne sont qu’au nombre de quatre, il s’agit des météorites de Chassigny (France, 3 Octobre 1815), Shergotty (Inde, 25 Août 1865), Nakhla (Egypte, 28 Juin 1911), et Zagami (Nigéria, 3 Octobre 1962).
Cette chute représente donc la cinquième connue au monde, d’où son caractère exceptionnel.
Une grande partie des informations de terrain ont été fournies par Mr Abdallah Aaranson, grand connaisseur et amateur de météorites. Les investigations de terrain ont été menées par l’équipe de l’Université Hassan II de Casablanca sous la direction du Professeur Hasnaa Chennaoui Aoudjehane, pour identifier le lieu exact de la chute.
Ces investigations ont permis de tracer la trajectoire du bolide du Nord Ouest vers le Sud Est et d’en déterminer l’ellipse de chute. Des nomades de la région de la vallée de Oued Draâ ainsi que quelques habitants de la ville de Tata ont observé le météore la nuit du 18 juillet 2011 vers 2h00 du matin, lequel avait d’abord une couleur jaune, puis vert avant de se fragmenter en deux parts, ils ont également entendu deux explosions très fortes. Plusieurs personnes ont recherché l’objet durant des semaines, ce n’est que fin Octobre que le premier échantillon a été retrouvé. Sa classification a été réalisée par le Professeur Tony Irving de l’Université de Washington USA, qui a montré qu’il s’agit d’une météorite martienne de type Shergottite. Plusieurs laboratoires scientifiques internationaux travaillent déjà sur cet échantillon pour en faire une description détaillée et en retirer des informations capitales sur son origine et les implications pour la connaissance de la planète Mars et son histoire.
La météorite de Tissint vient enrichir la liste des déclarations à la Meteoritical society effectuées par le Professeur Hasnaa Chennaoui Aoudjehane experte internationale, spécialiste des météorites, de l’Université Hassan II Casablanca, Faculté des Sciences ; il s’agit de la chute de la météorite de Benguerir tombée dans la zone de Sebt Labrikiine le 22 Novembre 2004 à 11 h 45 du matin et de celle de la météorite de Tamdakht, région de Ouarzazate tombée le 20 Décembre 2008 à 22 h37. D’autres échantillons de météorites du Maroc ont également été classifiés et nommés par l’équipe de l’Université de Casablanca en collaboration avec de grands spécialistes de laboratoires internationaux notamment le Professeur Albert Jambon de l’Université Pierre et Marie Curie Paris 6 (France), nous citerons par exemple la météorite d’Al Haggounia dans la région de Laâyoune dont l’origine exacte a longtemps été ignorée par les scientifiques. La fierté de cette équipe est de pouvoir donner une nomenclature prestigieuse de lieux Marocains à ces objets rares, lesquels ne seraient autrement nommés que par un sigle NWA (North West Africa) suivi d’un chiffre (Ex : NWA 480) en fonction du nombre de trouvailles déclarées, et ce par le fait du manque d’informations concernant le lieu exact de collecte des échantillons venant de toute la région Sud du Maroc.
Les lieux ou la météorite a été retrouvée.
Pr Hasnaa Chennaoui Aoudjehane
Responsable de l’équipe « Patrimoine Géologique du Maroc »
Membre du conseil de la Meteoritical Society -
Ancien membre du comité de nomenclature des météorites responsable des météorites d’Afrique et de Péninsule Arabique -
Membre du comité d’éthique de la Meteoritical Society
Laboratoire GAIA - Université Hassan II Casablanca - Faculté des Sciences Ain Chock Chennaoui_h@yahoo.fr h.chennaoui@fsac.ac.ma 00 212 661 31 71 0
Laboratoire GAIA - Université Hassan II Casablanca - Faculté des Sciences Ain Chock Chennaoui_h@yahoo.fr h.chennaoui@fsac.ac.ma 00 212 661 31 71 0
Nous avions particulièrement enquêté sur cette météorite de décembre 2008, région de Tamdakht.
L'ORIGINE DE LA DÉCOUVERTE
La chute d’une météorite martienne dans la région de Tata est un cadeau de dieu de nouvel an, a souligné le professeur Abderrahmane Ibhi de l'Université Ibn Zohr à Agadir.
L’existence des météorites martiennes dans la région de Tata a été portée à l’attention d’un groupe de scientifiques de la Faculté des Sciences d’Agadir au début du mois de Janvier 2012, par un habitant de Tata qui avait trouvé un petit bloc de 5 gramme dans la région. Aussitôt, une expédition scientifique est arrivée sur les lieux, dotée d'un équipement moderne de navigation et d'instruments de détection ; les membres du Laboratoire de Pétrologie Minéralogie et Matériaux de l’Université Ibn Zohr ont ramassé des débris de cette météorite martienne.
L’existence des météorites martiennes dans la région de Tata a été portée à l’attention d’un groupe de scientifiques de la Faculté des Sciences d’Agadir au début du mois de Janvier 2012, par un habitant de Tata qui avait trouvé un petit bloc de 5 gramme dans la région. Aussitôt, une expédition scientifique est arrivée sur les lieux, dotée d'un équipement moderne de navigation et d'instruments de détection ; les membres du Laboratoire de Pétrologie Minéralogie et Matériaux de l’Université Ibn Zohr ont ramassé des débris de cette météorite martienne.
Par ailleurs, les nomades ont expliqué aux scientifiques que les fragments de la météorite martienne de Tata ont été connus et commercialisés depuis le début de l’année 2012. Les premiers échantillons ont une masse allant de quelques grammes à plus de 1 kg. Ils ont indiqué qu'au moins 2 kg ont été acheté par un seul collectionneur étranger et il a été estimé que 15 kg pouvaient être facilement recueillies.
Le professeur Abderrahmane Ibhi a expliqué que la plupart des météorites proviennent de la ceinture d’astéroïdes. Ces derniers pouvant mesurer de quelques centimètres à plusieurs dizaines ou même de centaines de kilomètres, gravitant entre Mars et Jupiter. Cependant, d’autres astéroïdes qui ne suivent pas l’orbite de la ceinture d’astéroïdes vont aller percuter Mars, et arracher des morceaux qui peuvent errer longtemps dans l’espace pour finir leur course sur la Terre et donner des météorites martiennes.
La météorite de Tata reste la première chute observée d’une météorite martienne cette dernière a été examiné et reconnu, il s’agit d’une Shergottite typique d'une roche arrachée de la planète rouge. Le bolide se fragmente en entrant dans l'atmosphère terrestre, projetant des nombreux fragments sur des trajectoires similaires qui vont terminer leur chute sur une zone étendue appelée ellipse de chute a souligné le professeur Abderrahmane Ibhi.
Des centaines des gents ont envahi la région d'El Galâb et des dizaines de fragments ont été ramassées par des nomades, des marchands et des chasseurs qui ont acquis un savoir faire dans le domaine des roches extraterrestres. Ces débris extraterrestres sont devenus une source de revenu et cela s’explique par la valeur marchande de ces roches, il semble que le prix ait atteint les 10000 dirhams pour un gramme.
Le professeur Abderrahmane Ibhi a expliqué que la plupart des météorites proviennent de la ceinture d’astéroïdes. Ces derniers pouvant mesurer de quelques centimètres à plusieurs dizaines ou même de centaines de kilomètres, gravitant entre Mars et Jupiter. Cependant, d’autres astéroïdes qui ne suivent pas l’orbite de la ceinture d’astéroïdes vont aller percuter Mars, et arracher des morceaux qui peuvent errer longtemps dans l’espace pour finir leur course sur la Terre et donner des météorites martiennes.
La météorite de Tata reste la première chute observée d’une météorite martienne cette dernière a été examiné et reconnu, il s’agit d’une Shergottite typique d'une roche arrachée de la planète rouge. Le bolide se fragmente en entrant dans l'atmosphère terrestre, projetant des nombreux fragments sur des trajectoires similaires qui vont terminer leur chute sur une zone étendue appelée ellipse de chute a souligné le professeur Abderrahmane Ibhi.
Des centaines des gents ont envahi la région d'El Galâb et des dizaines de fragments ont été ramassées par des nomades, des marchands et des chasseurs qui ont acquis un savoir faire dans le domaine des roches extraterrestres. Ces débris extraterrestres sont devenus une source de revenu et cela s’explique par la valeur marchande de ces roches, il semble que le prix ait atteint les 10000 dirhams pour un gramme.
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